Suzanne FerlandL
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Photo
6 décembre
Commémoration                        
Art action










Le 25 novembre a été proclamé 
Journée internationale pour l'élimination de la violence à l'égard des femmes.
Au Québec, c'est  le 6 décembre qui a été décrété Journée nationale de commémoration et d'action contre la violence faite aux femmes. 
 
En 1989, à la polytechnique de Montréal, quatorze jeunes femmes trouvaient la mort
simplement parce qu'elles étaient des femmes.  

En tant que femme et artiste en arts visuels, pour dénoncer la violence faite aux femmes,  j'ai choisi, le 6 décembre 2009, de
réaliser une action sociale, un geste artistique. Je me suis engagée à refaire ce geste le 6 décembre de chaque année. 

La dénonciation de la violence faite aux femmes commence par  les femmes.
Est-ce une utopie de croire qu'un jour l’Histoire témoignera du fait que des femmes ont mené à travers les siècles et les continents une révolution sans violence qui finira par faire de nous des citoyennes à part entière, des égales en toutes matières sans pour autant ne
jamais renoncer à ce qui nous différencie de nos compagnons?

C'est probablement grâce au mouvement de femmes de ma jeunesse que je n'ai jamais accepté que les filles restent éteintes et dans
l'ombre de leur amoureux. Je n’ai jamais cessé de croire que les femmes sont les égales des hommes en toutes matières et qu' elles
doivent prendre leur place, non pas la place, mais leur place au côté des hommes. Disons NON à toute violence faite aux femmes.

Je poste tous les ans, le 6 décembre, à vingt et une femmes,  une petite pierre sculptée marquée d'un trait blanc. Ce ne sont pas des portraits, mais des archétypes universels qui transcendent le temps et les particularités. Ces pierres symbolisent  l'âme des femmes mortes à travers le  monde simplement parce qu'elles étaient femmes. Le blanc, couleur de l'aube, est employé pour indiquer que rien n'est encore accompli.

L'image symbolique de l'âme collective que prend un Obo  par son accumulation de pierre est ici inversée. La dispersion de ces pierres fait que 
je partage ce fardeau génétique oppressant auprès de mes contemporaines. Je les encourage à faire de même par un échange.

C'est à la poursuite de ce combat sans violence, rempli d'estime envers les hommes et les femmes, que ces personnes sont conviées. Je demande à celles-ci de poursuivre l'action et la réflexion, par un geste, en remettant la pierre reçue à une femme de son choix pour qu'à son tour elle puisse la remettre à une autre personne et elle à une autre et ainsi de suite.  J'ose espérer que ces pierres échangées deviendront, au fil du temps, une force lumineuse auprès de nos mères, nos sœurs, nos filles, nos petites-filles.                                               

Suzanne FerlandL